Mare
La réalisation de mares tampons, ou la restauration de mares sans débit de fuite en mare permanente + zone tampon permettent d’obtenir un effet de tamponnement et de ralentissement des eaux de ruissellements.
Une mare tampon permet de réguler les débits de ruissellement et de réduire les surfaces inondées. L’eau peut provenir des parcelles cultivées en amont, de la voirie, des toits des bâtiments ou de la cour de ferme (source fiche érosion n°16, CA76, AREAS, http://www.chambre-agriculture-76.fr
La mare tampon comporte deux niveaux. Un premier niveau toujours en eau correspond à la mare permanente avec tous ses atouts. Le second niveau sert à réguler les débits. Il stocke temporairement les eaux de ruissellement lors des pluies et se vide progressivement grâce à la conduite d’évacuation appelée ouvrage de fuite. La partie de stockage temporaire est ainsi libérée pour la pluie suivante.
De plus, la mare joue un rôle important en termes de biodiversité, (faune et flore) et permet d’épurer dans une certaine mesure les eaux par le biais des végétaux et bactéries en bonnes conditions.
Il convient de respecter les principes énoncés dans les articles 640 et 641 du Code civil à savoir "la libre circulation de l’eau des fonds supérieurs vers les fond inférieurs" et la notion de "non aggravation de la servitude des fonds inférieurs". Pour cela, le débit de fuite et la surverse doivent reprendre l’axe de ruissellement naturel initial.
Le curage devient nécessaire dès que les deux tiers de la mare permanente sont comblés, et en tout état de cause avant que la baie n’atteigne l’ouvrage de fuite.
Pour la mare permanente, il est conseillé de pratiquer le curage en plusieurs fois et de préférence en automne, pour perturber le moins possible l’équilibre écologique de la mare.
Des conseils pour créer, entretenir et restaurer les mares sont disponibles sur le site du CAUE de Seine-Maritime (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement de Seine-Maritime).
http://www.caue76.org/spip.php?rubrique35
Les principales étapes du processus d’atterrissement de la mare
Etape 1 :
Une jeune mare est colonisée spontanément par la végétation. Des animaux d’espèces très variées s’y développent. Un équilibre biologique s’établit alors. Les débris animaux (cadavres,
déjections…) ou végétaux (feuilles, branches…) qui tombent dans le plan d’eau sont décomposés par des micro-organismes en matière minérale (nitrates, phosphates…), assimilable par les
plantes.
Etape 2 :
L’accumulation des débris provoque un excès de matière organique, sa fermentation ainsi qu’une baisse de l’oxygène dissous dans l’eau. Le plan d’eau s’envase, des odeurs nauséabondes se
dégagent. La profondeur d’eau diminuant, certaines espèces végétales (massettes, roseaux, joncs…) envahissent entièrement la mare.
Etape 3 :
Des végétaux ligneux terrestres tels que les ronces, les saules ou les sureaux s’installent. La faune et la flore spécifiques disparaissent. Le plan d’eau s’assèche définitivement. La mare
disparaît. D’autres facteurs tels l’apport de sédiments ou l’ enrichissement du milieu en matières nutritives peuvent accélérer l’atterrissement des mares.
Grâce à ses différents atouts, la mare mérite de reconquérir le paysage local. Elle est un atout pour les collectivités, les aménageurs, les agriculteurs et les particuliers. Sa
réhabilitation peut se faire selon trois orientations :
- La préservation des mares existantes au travers de prescriptions dans les documents
d’urbanisme.
- La restauration des mares en mauvais état par des interventions adaptées.
- La création de nouvelles mares en cohérence avec
l’ensemble des ouvrages hydrauliques des bassins versants.
Source CAUE 76