L'organisation du parcellaire
Si les aménagements d’hydraulique douce permettent de gérer les ruissellements, l’organisation du parcellaire agricole est également primordiale.
C’est elle qui va jouer sur la genèse des ruissellements, les phénomènes de transferts amont/aval (augmentation des volumes, de la rapidité et de la fréquence des écoulements lorsque le sol est travaillé finement, dans le sens de la pente ou encore quand les parcelles sont de grande superficie).
Dans les grandes parcelles sans obstacle au ruissellement, le risque d’érosion intra-parcellaire est fort. En effet, une parcelle de grande taille peut produire suffisamment de ruissellement pour s’éroder toute seule. Ceci dépend de la longueur de rayage, de la pente et de la taille même de la parcelle.
En zone de plateau, quand le ruissellement suit le travail du sol puis se concentre dans la fourrière, le risque d’érosion apparaît :
Les éléments suivants sont tirés de la fiche érosion n° 10 réalisée par l’AREAS et la CA76
- Si le rayage dépasse 400 mètres de long (érosion dans les traces de roues et les lignes de semis) ;
- Si la parcelle dépasse 12 hectares en sol limoneux (érosion de fourrière). Dans ce cas recoupez votre parcellaire pour réduire la longueur de rayage et/ou la surface.
En zone de versant, le risque d’érosion apparaît (griffures dans le sens de la pente) :
- Si la pente dépasse 4 % ;
- Si la parcelle fait plus de 200 mètres dans le sens de la pente. Dans ce cas recoupez votre parcellaire pour créer des obstacles perpendiculaires à la pente.
Attention à ne pas dépasser ces plafonds si vous souhaitez agrandir vos parcelles !
C’est pourquoi notamment lorsqu’une opération de concertation est mise en place sur un bassin versant, il est intéressant de réfléchir aux alternatives possibles en terme d’organisation du parcellaire.