Les phénomènes hydrologiques
Le département de la Seine Maritime est soumis à un fort niveau d’aléa du aux phénomènes érosifs et d’inondations. Cette situation se retrouve sur le Pays de Caux.
Deux phénomènes se produisent sur les bassins versants de la Saane et de la Scie.Ils ont toutefois une répartition spatiale et des causes différentes.
Les ruissellements
La configuration géographique des bassins versants de la Saane et de la Scie les rend particulièrement vulnérable face aux phénomènes de ruissellement. Ils peuvent provoquer de véritables coulées de boues, génèrent des dommages par inondation dans de nombreux centres villes et hameaux.
Les ruissellements naissant sur les plateaux s’accélèrent dans les coteaux en raison de la modification de l’occupation des sols.
Du fait de l’occupation des sols et de la nature des sols, les fortes précipitations peuvent se traduire par l’apparition de ruissellement diffus puis concentré. Ce phénomène est particulièrement présent au printemps lorsque les phénomènes orageux sont les plus forts et l’occupation des sols agricoles la plus défavorable.
Ruissellement agricole
L’intensité des pluies entraine la saturation des sols et l’apparition d’une croute de battance. Cela se traduit par l’apparition de ruissellement diffus. Ce phénomène se développe sur les plateaux. Sur les versants, le ruissellement va se concentrer dans les thalwegs. Ces phénomènes se traduisent par des érosions de sols dont la manifestation la plus importante est l’apparition de ravine.
Ruissellement urbain
En zone urbaine où se trouve un habitat concentré ou plus diffus, les conditions d’infiltration sont fortement modifiées. La capacité d’infiltration peut être parfois quasiment nulle. De fortes précipitations peuvent générées des ruissellements. Lorsque les réseaux, collecteurs,… sont sous dimensionnés ou absents, les débordements se produisent engendrant des inondations dans les zones urbanisées.
Les crues
Tant lors des périodes de pluies hivernales longues et soutenues que lors des orages estivaux, les crues des cours d’eau ont eu pour origine des ruissellements intenses en provenance des coteaux, certains d’entre eux ayant provoqué des dégâts sur les biens situés dans les vallées sèches.
La physionomie des cours d’eau perchés a une conséquence directe sur les écoulements des crues. En cas de débit supérieur à la capacité du lit mineur, des débordements se produisent et se traduisent par des écoulements dans le fond de vallée. Ce phénomène peut se traduire par des ruptures des merlons et accroitre l’importance des débordements.
La période de crue se traduit par l’épanchement des eaux dans le lit majeur. Celui-ci constitue une zone naturelle de stockage des eaux et contribue à réduite l’impact de la crue à l’aval.
La crue est un phénomène naturel qui est indispensable au bon fonctionnement des milieux naturels situées en zones humides. Son impact est négatif lorsque des zones habitées ou des zones d’activées se sont implantées dans le lit majeur.
Toutes les actions d’aménagement visant à réduire les inondations doivent prendre en compte l’impact sur le fonctionnement des milieux naturels.
Les longues pluies hivernales entrainent une recharge des nappes de la Craie.Toutefois, au cours d’hivers très pluvieux, il peut se produire des crues de nappes se traduisant par des résurgences et des inondations dans les points bas.
Les submertions marines
Le territoire des bassins versants de la Saane et de la Scie comporte une frange littorale où sont implantées des zones urbanisées et des activités humaines. Protégés par des digues, les biens et personnes restent exposés en cas de forte tempête.
Plusieurs facteurs peuvent influer sur l’intensité de l’événement de submersion marine : forte marée, surcote météorologique, houle.
La concomitance de ces phénomènes peut avoir des conséquences catastrophiques comme on a pu l’observer lors de tempêtes. L’augmentation prévisible du niveau marin liée au changement climatique constituera certainement un facteur aggravant au cours des prochaines décennies.
Les remontées de nappe
Certains secteurs de vallées peuvent connaître des inondations à la suite de débordements provenant des nappes. Ce phénomène se produit à la suite de longues précipitations qui vont entrainer une recharge de la nappe de la Craie.
Les niveaux atteints dépassent les valeurs rencontrées au cours d’une année normale. Les eaux envahissent alors les points les plus bas de la vallée.
Ce phénomène n’a généralement pas d’impact à l’exception de certaines habitations implantées en point bas ou lorsque les habitations disposent de sous-sol ou caves qui sont alors envahis par les eaux.